1. Surveillance et organisation des marchés publics de bétail de boucherie 
2. Mise en œuvre de la classification neutre de la qualité des animaux sur pied et des carcasses 
3. Garantie du calcul des prix hebdomadaires
4. Mise en œuvre de mesures d’allégement du marché
5. Demande des quantités d’importation
6. Tâche de contrôle en lien avec la détermination du poids mort 

En outre, de nombreux services de droit privé sont regroupés pour le compte de la filière au sein du Département Classification et marchés.

Marchés publics de bétail de boucherie

Les marchés publics surveillés de bétail de boucherie ont pu être organisés comme prévu. Les marchés traditionnels continuent d’être utilisés et sont très populaires. Le nombre d’animaux est soumis aux fluctuations naturelles du marché.

Évolution du marché

Le marché de bétail bovin en Suisse a également été très réjouissant en 2023. Tout au long de l’année, il a été possible de réaliser des prix de la viande stables à un niveau honorable. En effet, ils n’étaient que légèrement en dessous de ceux de l’année précédente. L’année dernière, la part indigène de la viande de bœuf était légèrement supérieure à celle des années précédentes (environ 84 %), ce qui explique le recul de la quantité de viande de bœuf importée. La collaboration entre les représentants des producteurs et des utilisateurs fonctionne, ce qui se traduit une fois de plus par la capacité de garantir l’approvisionnement nécessaire sur le marché suisse.

Sur le marché des veaux également, il a été possible, au cours de l’exercice 2023, de réaliser des prix stables, sans toutefois totalement retrouver le niveau de l’année précédente. Placer les veaux maigres vers la fin de l’année a été un défi qui s’explique principalement par le nombre limité de places d’engraissement actuellement disponibles.

En 2023, le marché de moutons a enregistré des apports très importants en agneaux de boucherie. Au total, 2513 animaux de plus ont été négociés sur les marchés par rapport à 2022. Rien qu’au cours des trois premiers mois, il s’est négocié 1609 animaux de plus qu’au cours de la même période de l’année précédente. Un grand nombre de ces apports supplémentaires ont par conséquent dû être attribués. Cette situation s’explique notamment par l’augmentation du tourisme d’achat, qui a entraîné une offre excédentaire d’agneaux de boucherie à court terme.

Particularités du marché des porcs

Fin 2022/début 2023, le marché des porcs a été marqué par un excédent structurel considérable et a plongé dans une crise massive. Grâce à l’engagement des producteurs, du commerce, de la transformation, des organisations exportatrices et des acheteurs européens ainsi qu’à l’aide de la Confédération, une surpopulation dans les porcheries nuisible au bien-être des animaux et une baisse encore plus drastique des prix des porcs ont pu dans l’ensemble être évitées. En décembre 2022, 570 tonnes de viande porcine ont pu être congelées grâce au soutien de la Confédération. Afin d’alléger davantage le marché des porcs, près de 2700 tonnes de demi-carcasses et 1300 tonnes de viande à saucisse ont été exportées vers d’autres pays européens entre décembre 2022 et juin 2023. Pour financer ces exportations, un fonds a été constitué sous l’égide de Proviande, alimenté par les engraisseurs de porcs et le commerce à hauteur d’environ 10,8 millions de francs.

Classification neutre dans les abattoirs

Au total, Proviande a procédé à des classifications dans 21 abattoirs au cours de l’exercice 2023. Il convient de souligner l’arrêt des abattages à Langnau, qui a entraîné un transfert de ces derniers à Oensingen.

Contrôle du pesage des animaux abattus

Au cours de l’année de contrôle 2023, nous avons enregistré un résultat négatif. Celui-ci n’a toutefois pas dû être communiqué à l’OFAG, car le contrôle ultérieur était conforme aux directives. L’activité de contrôle a pu être davantage établie, et les contrôleurs et les abattoirs se rencontrent d’égal à égal. Les échanges sont appréciés.

Revue du marché

Le système de revue du marché a fait l’objet d’une révision complète en 2023. La question fondamentale était de savoir si les personnes et organisations désignées comme annonceurs de prix étaient encore correctement enregistrées. La pondération des différents acteurs a également été contrôlée.

Vastes projets

Contestations CH-TAX payantes

L’introduction de la contestation payante a été préparée au cours de l’exercice 2023. Avec la modification de l’ordonnance sur le marché du bétail de boucherie et de la viande (Ordonnance sur le bétail de boucherie), Proviande va introduire une taxe pour les contestations qui n’auront débouché sur aucune correction de la première taxation. Cette mesure s’explique par un nombre croissant de contestations n’ayant entraîné aucune correction du résultat de la classification. Le nouveau système sera introduit le 1er janvier 2024. Lors de l’élaboration en collaboration avec tous les partenaires de la filière, il a été tenu compte de la complexité du système. Deux particularités peuvent être relevées:

• Une franchise de 20 animaux par an et par auteur de contestation, afin que des contestations sporadiques restent possibles.
• En cas de perte économique entre le marché et l’abattoir, aucune taxe de contestation ne sera perçue.

Détermination de l’âge des animaux de boucherie

Jusqu’à présent, les animaux de boucherie étaient attribués aux différentes catégories d’animaux sur la base du nombre de pelles. À l’avenir, cela devrait se faire avec l’âge biologique. La détermination sera ainsi plus respectueuse de l’animal, car il ne sera plus nécessaire de regarder dans la gueule de l’animal vivant. La commission Marchés et pratiques commerciales a préparé le changement de système et l’a soumis à l’OFAG en vue de l’adaptation de l’ordonnance. Suite à un retour positif de l’OFAG, les tableaux des prix hebdomadaires seront adaptés en conséquence et la filière sera informée en temps utile.