Augmentation de l’offre en viande en 2024 – baisse de la part indigène
L’offre en viande de volaille a particulièrement augmenté (+9,1 %), poursuivant ainsi la tendance haussière de ces dernières années. La viande bovine (+2,8 %) était également plus représentée dans l’offre qu’en 2023. Avec une hausse modérée de 1,8 %, l’offre en viande porcine s’est stabilisée après les turbulences qui ont secoué le marché des porcs ces dernières années.
Les viandes de boeuf et de volaille augmentent, la viande de porc est stable
L’offre en viande dans notre pays affiche des tendances nettes:
• Boeuf: l’offre a augmenté de 2,8 %, pour atteindre près de 100 000 tonnes. Tant la production indigène que les importations ont légèrement augmenté.
• Veau: un léger recul de la production et une baisse des importations ont entraîné un recul de l’offre de 1,4 %.
• Porc: tandis que la production indigène a diminué de 3,1 %, les importations ont augmenté de 40 %, ce qui a entraîné une hausse de l’offre totale de 1,8 %.
• Volaille: avec une augmentation de l’offre de 9,1 %, la tendance croissante observée depuis de nombreuses années pour cette viande se poursuit. Tant la production indigène que les importations ont augmenté.
• Mouton et agneau: l’offre a diminué de 2,2 %, principalement en raison d’une baisse de la production indigène.
• Cheval: tandis que la production indigène a légèrement augmenté, les importations ont reculé, ce qui a entraîné une baisse globale de l’offre de 5,7 %.
• Gibier: l’offre globale a baissé de 5,7 %, notamment en raison de la réduction des importations.
Offre en viande stable
Les chiffres actuels confirment une nouvelle fois que l’offre en viande par habitant est restée globalement stable ces dernières années en Suisse. En 2024, la population sur le territoire national a augmenté de 0,9 %, et l’offre globale par habitant de 2,9 %. Le recul de 2023 a ainsi été largement compensé.
Part indigène en baisse, perte de création de plus-value
La production indigène globalement légèrement inférieure et les importations nettement plus élevées signifient qu’une partie de la création de plus-value est délocalisée à l’étranger et perdue pour la filière suisse de la viande. L’objectif de cette dernière reste de réaliser la production et la transformation de viande en Suisse, en fonction des besoins et dans la mesure où cela est possible et judicieux. La politique d’entrave à une production indigène conforme au marché, comme c’est le cas pour la construction de nouvelles halles d’engraissement de volailles, entraîne des pertes de revenus et de création de valeur pour l’agriculture et l’économie de la viande suisses. Il faut absolument remédier à cette situation dans le cadre du développement de la politique agricole.
Offre n’est pas synonyme de consommation
L’interprétation des données relatives à l’offre et à la consommation de viande donne souvent lieu à des malentendus et des erreurs. Il est important de comprendre que l’«offre en viande» indiquée chaque année ne correspond pas à la quantité effectivement consommée. Dans la présente statistique, il s’agit plutôt de la quantité de viande fondamentalement disponible pour la vente, notamment dans le secteur gastronomique et le commerce de détail.
Des études telles que l’enquête nationale sur la consommation menuCH de la Confédération réalisée en 2014/2015 ainsi que des études comparables réalisées récemment dans les pays voisins montrent que seuls 75 à 80 % de l’offre en viande disponible sont effectivement consommés par la population. Le reste de la quantité de viande disponible inclut les pertes inévitables telles que les os et les découpes de gras, les denrées alimentaires jetées qui tombent sous le coup du «Food Waste» et la viande donnée aux chiens et aux chats.