Proviande critique les nouvelles recommandations alimentaires de la Confédération

12 septembre 2024
L'importance de la viande est fortement réduite dans les nouvelles recommandations alimentaires suisses de l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires. Proviande critique cette marginalisation et la présentation de la pyramide alimentaire.

La viande est un aliment de très haute qualité et partie intégrale d'une alimentation saine et équilibrée. Dans les nouvelles recommandations alimentaires, la part de la viande est fortement dévalorisée, car elle est critiquée à tort pour des raisons de santé et d'environnement. Selon les recommandations de la nouvelle pyramide alimentaire, les protéines végétales doivent être davantage consommées au détriment des protéines animales. Alors qu’il était d’usage de déclamer «viande, poisson, œufs & tofu», l'ordre est désormais : «légumineuses, œufs, viande et autres».

Les protéines végétales ne remplacent pas la viande

Dans l'ancienne pyramide alimentaire, la recommandation était la suivante : «Consommez de la viande avec modération». Aujourd'hui, il est recommandé: «Sur une semaine, alterner entre les différentes sources de protéines : Légumineuses, tofu, œufs, viande, poisson et autres».

Ainsi, l'ancienne recommandation a été redéfinie comme quantité maximale. Proviande réfute catégoriquement cette recommandation. Il n'y a aucune raison de réduire la quantité de viande recommandée, car il n'existe aucune preuve scientifique que la viande, dans la quantité consommée aujourd'hui en Suisse, a des effets négatifs sur la santé. De plus, selon les connaissances scientifiques actuelles, il faudrait consommer une quantité deux fois plus importante de protéines végétales que de protéines animales pour obtenir la même valeur nutritive pour l'organisme avec le risque d’induire un net surplus d'hydrates de carbone.

Un lien discutable avec la durabilité

Les recommandations associent désormais deux domaines : l'alimentation et la durabilité. Toutefois, l'environnement n'est pas favorisé si l'on mange plus d’aliments végétaux et moins d'aliments d'origine animale, car une réduction de la consommation de viande ne présume aucunement une préservation des ressources. L'affirmation selon laquelle les aliments d'origine animale seraient plus dommageables à l'environnement que les aliments végétaux est infondée au regard des standards élevés de production en Suisse. De plus, les calculs actuels de la charge en méthane se basent sur des valeurs dépassées.

La pyramide alimentaire occulte presque la viande

Dans la nouvelle pyramide alimentaire, à moitié cachée derrière une brique de tofu, se trouve une petite poitrine de poulet. La viande rouge, par exemple du porc ou du bœuf, est inexistante. Proviande ne comprend pas ce déclassement graphique de la viande dans la pyramide alimentaire et exige une meilleure visibilité de la viande. La nouvelle pyramide alimentaire donne l'impression à un observateur ou une observatrice que manger de la viande rouge est inutile, voire déconseillé - ce qui ne correspond pas aux faits.

Lorenz Degen
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